Bonjour,
Dans la série des mini stylos-plumes, je vous présente le Pilot Petit1. 
Plusieurs Pilot Petit1 de différentes couleurs ont été commandés. Chacun d’eux comprend une cartouche d’encre de la marque, assortie aux teintes transparentes et acidulées du stylo. Si capuchons et corps sont ainsi colorés, la section transparente blanche est commune.
Le stylo est court, ses formes bien rondes ne sont pas trop fines. En main, elles sont très lisses et agréables, assez ergonomiques.
Bien que qu’assez marquée, la transition entre le corps et la section n’est pas gênante.
Posté, le stylo est plus confortable, mais la préhension est plus raide pour ma petite main. Les extrémités ogivales procurent une appréciable amplitude d’aisance. Les grandes mains préfèreront écrire posté.
Ouverture et fermeture efficaces, en un clic et un clac. Le capuchon est en plastique dur transparent. Deux trous assurent l’aération. Posté, le capuchon se fixe et se bloque efficacement à l’ extrémité du corps. L’agrafe est aussi colorée que le corps.
Les cartouches Pilot Petit livrées dans le stylo sont équipées d’une couronne jaune de sécurité. La cartouche se fixe avec une profonde efficacité. Il faut forcer, pour la retirer également.
Une fois enclenchée, l’opercule se détache pour se coincer plus loin, tel un clapet de régulation d’encre.
La cartouche est mi-souple, sa solidité a des limites. En la pressant – non sans acharnement – afin de précipiter l’arrivée d’encre, j’ai fini par la percer. L’encre gouttait dans le corps. L’opercule trop rigide a contribué à cet incident. Le trouvant gênant lors des retraits et mises en place des cartouches, il a été retiré à l’aide d’une pince très fine.
L’amorçage de l’encre est particulièrement long. Le liquide doit se frayer un long chemin à travers le long conduit pour arriver jusqu’à la plume. Une fine baguette blanche, enduite d’un tissu ressemblant à du velours relie l’entrée verdâtre de la cartouche, à la pointe de la plume. Comme une capillarité véhiculant ainsi l’encre.
Si son encrage est rapide, la plume n’est pas pour autant opérationnelle. Il faut encore attendre encore et encore…
Pour accélérer le processus, j’introduis une à deux gouttes d’encre dans la section à l’aide d’une seringue :
La plume est singulièrement enfoncée dans le conduit :
Les encres Pilot Petit1 essayées sont très fluides. Elles sont pour la plupart intenses, flamboyantes, plus ou moins transparentes. Mais je trouve les tracés trop uniformes.
J’ai donc vidé, nettoyé, séché la cartouche pour la remplir d’autres différentes.
D’argent mat, la plume est brute de décoffrage, mais d’une bonne finition. Quand on peut la voir minimaliste et futuriste,
ses formes anguleuses et acérées lui confèrent une certaine « agressivité ».
La plume est douce. Sans glisser vraiment, elle file très bien, avec une certaine aisance sur le papier. Bien que « Fine », le trait n’égale celui d’une digne japonaise. Je le qualifierai plutôt de Fine-Medium.
Dès que l’on retire la cartouche, il s’affaiblit instantanément. Ce que je n’aurai pas cru au regard du long conduit. L’enclenchement de la cartouche doit donc créer une certaine pression, influant sur le flux de l’encre. Sur les pages d’un carnet Clairefontaine :
Pilot « Petit1 », Alt-goldgrün (Rohrer & Klingner) :
Pilot « Petit1 », Autumn oak (Diamine) :
Pilot « Petit1 », Alt-goldgrün (Rohrer & Klingner) & Autumn oak (Diamine) :
Eyedropper or not eyedropper ?
Pour avoir vu le Pilot Petit en eyedropper (l’encre est directement stockée à même dans le corps, sans cartouche), j’ai tenté de l’adopter pour y renoncer. Plusieurs essais se sont avérés infructueux : l’encre fuit irrémédiablement. Enduire le filetage de graisse de silicone n’a fait que retarder ce désagrément.
Je suis tentée de penser que le pas de vis est trop grossier pour se prêter à ce mode d’encrage. Ci-après, en comparaison avec celui du Pilot Prera (à droite), beaucoup plus fin et resserré :
Les filetages des sections des Pilot Petit1 (à gauche) et Prera (à droite) :
Les filetages des corps des Pilot Petit1 (à gauche) et Prera (à droite) :
Le nettoyage du conduit est laborieux. Trop fin par rapport à l’ouverture de la section, la poire en caoutchouc n’est d’aucun recours. Pour accélérer le nettoyage et le séchage, j’ai dû retirer/remettre la plume en rencontrant une bonne résistance. La plume demeure fixée au conduit.
Lors du remontage, en redoublant de force, la plume s’est plantée dans la pulpe de l’index. Du sang a coulé. La plume est vraiment solide en plus d’être acérée. L’endommagement s’est limité à un aspect sensiblement grattant, sur le papier. Mon habituelle maladresse me mène souvent dans des situations parfois curieuses, mais là, le pompon a été décroché. Cela a mis fin à toute envie de démontage.
En conclusion, l’ ergonomie assez confortable du Pilot Petit1 convient assez bien à ma main. La plume est solide, rigide, ne gratte pas le papier Le stylo trouve sa place dans un sac à main, est facilement remplaçable en cas de perte. Il existe le Pilot Petit 2, en plume medium.
Deux inconvénients :
- le Pilot Petit1 ne se prête pas à de fréquents changements d’encres,
- il nécessite l’utilisation de cartouches spécifiques Pilot Petit1.
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Le Pilot Petit1 et J. Herbin « Mini », sous la toise et la balance :
arcancielle.wordpress.com 