Bonjour,
Ce stylo-plume a déjà fait l’objet d’une revue publiée sur un forum. Depuis le 23 octobre 2015, mes ressentis ont évolué, mes préférences se sont précisées. Ma nouvelle revue en tient compte.
« Promenade » en musique vers Tokyo. Kyoto pour les dislexyques. Au Japon pour tout le monde :
Musique Cherry Blossoms in Winter (Fuyu no sakura), interprétée par les Yoshida Brothers, deux joueurs de shamisen.
Ayant bien apprécié les formes du Sailor Lecoule, le choix s’est porté sur un Promenade.
Et taaadaaaam ! Je vous présente ce modèle très populaire au Japon.
Le paquet était très bien protégé, dans un étui enveloppé d ‘ un papier cadeau Sailor. Coucou ! Par la fenêtre, Sailor vous salue, estampillée de son ancre emblématique :
L’ écrin est en imitation cuir. Fermeture facile sans toujours prévenir. Attention aux doigts. – Aïe ! Trop tard ! « Tiens voilà mon pouce » :
Le coffret inclut 2 cartouches d’encre noire et un convertisseur, compatibles avec le stylo de la même marque :
A travers la protection bullée, frayeur : le stylo est noir ! Déballé, il se révèle d’ un bleu très foncé, uniformément parsemé de micro paillettes argentées denses, mais discrètes.
Nul doute, il est réellement bleu.
Un éclairage agressivement ciblé le met en exergue. Les formes sont lisses et s’affinent assez en fin de section et de corps. Ces deux parties sont agrémentées d’une bague dorée. De très belle finition, les attributs sont bien sertis et consistants. Seul le stylo noir bénéficie d’attributs argentés.
N’ écrivant pas le stylo posté, il a juste été testé pour l’occasion. Crampe en main au bout de quelques minutes d’utilisation. Je le trouve trop long et lourd.
Le voici tout nu devant vos yeux, le convertisseur à l’ air :
La plume vue de face et en plein jour. J’aime bien l’inscription « manuscrite » à la base de la plume, différente du traditionnel logotype
:
De nuit, 1911 14 K 585 Sailor : les rainures sont profondes. L’ encre s’y ancre.
H – MF sillonne une bordure latérale de l’autre aile.
Le capuchon se dé/visse efficacement. Sur le large ruban, SAILOR JAPAN FOUNDED 1911 incisé en lettres capitales.
L’ ancre sur l’ agrafe est difficile à photographier, prise entre les faces d’ une base triangulaire. Le reste est en pointillés.
Une partie de la section interne est en métal épais. La matière plastique colorée n’ est pas totalement opaque. A la façon Edison et la lumière fuse :
Les lumières jouent de leurs jolis effets à travers son aspect un peu translucide. Je n’ai pas réussi à figer ses différentes nuances. A la lueur d’une lampe de bureau par exemple.
« Bleu nuit » prend sa signification : profond, chatoyant, illuminé de petites étoiles.
Et la plume, elle écrit comment ?
– Même pas « mal » !
Au niveau de la préhension il m’a fallu une petite période d’adaptation, pour avoir imaginé le Promenade diamétralement plus large que le Lecoule. Au plus fort de leur tour de taille, les deux sont sensiblement identiques. Ce qui fait la grande différence : le Promenade conserve peu ce diamètre, s’amenuisant rapidement vers ses extrémités. Au final, la main a l’impression de tenir un stylo fin. Le Lecoule garde mieux en ligne son côté joufflu, instantanément confortable en main.
Le cap des premières impressions passées, le Promenade s’avère être plus souple, moins fatiguant sur des écrits au long cours. Ergonomiquement plus délicat, il invite ma main difficile à le manier avec relâchement. Efficace. Le rebord de la section vers la plume manque un peu de relèvement pour les doigts ayant tendance à s’y précipiter. Le Promenade est incontestablement plus solide, consistant. Les épaisseurs des différents matériaux se font sentir sous les doigts et sur la balance.
Le Lecoule est plus léger en tout point de vue : poids du stylo, consistance et comportement de la plume. Cette dernière pointe comme une aiguille, assez fine, précise, incisive, ferme, « bruyante » et légèrement grattante. Je ne m’amuserai pas à la chatouiller. La Promenade est plus douce et épaisse, le bruit de son frottement sur le papier moins aigu. Dans les deux cas, les plumes sont légères, chacune à leur façon. Quant à leurs ressentis, ils sont totalement différents, chacun pour ce qu’ils sont : la Lecoule est en acier, la Promenade revêtue d’un plaquage or de 14 carats.
Remarque : des utilisateurs se plaignent de plumes grattantes sur des modèles « étudiant » Sailor. Possédant deux Lecoule, l’un présente effectivement ce genre de défaut. En fait, le bord inférieur de l’ un des deux becs est atrophié, anormalement plat. Mes deux Promenade, Bleu nuit & Bordeaux scintillant ne connaissent heureusement pas ces déboires.
Ci-dessous, tracés de trois plumes medium fine encrées d’ Ochre (Diamine), prédisposée aux ombrages. Bloc de correspondance Oxford 80 g.
Extraits de paroles « Adieu Haïti » – Raphaël Haroche et Frederick Hibbert.
La différence de trait entre les deux Sailor, pourtant Medium fine, m’a surprise. Le Promenade est beaucoup plus épais et intense que le Lecoule. Le trait de l’ Heritage 91 Pilot est moins fin que le Promenade. En faisant abstraction des ombrages favorisés par l’ effet « Soft », l’ intensité est plus marquée.
Les blocs et corps (et seulement ces parties) des Sailor Promenade et Lecoule sont interchangeables. Mais finalement, sans plus : la main s’accommode fort bien du Promenade
En conclusion, le Promenade est solide, souple, d’une bonne ergonomie. La plume file, douce, légère, agréable et présente. Elle a rejoint ses copines. 🙂
Et la fratrie s’est agrandie, avec habillée d’une robe Bordeaux, scintillant ! 😉
Fiche comparative du Sailor Promenade, Sailor Lecoule, Pilot Heritage 91 SMF.
Quelques photographies comparatives
De haut en bas : Le Pilot Héritage 91 Soft fine medium, les Sailor Promenade et Lecoule, tous deux medium fine.
Les mêmes stylos, mais de bas en haut. Toutefois, le deuxième demeure toujours au centre.
Vue de profil. En premier plan le plus fin, le Promenade. Au milieu l’ Heritage 91 et tout là-haut, le Lecoule :
De gauche à droite, les plumes Sailor Lecoule & Promenade, Pilot Heritage 91 :
Taïko
La musique d’introduction est rythmée aux sons des taïkos, les tambours japonais. Si vous désirez en savoir plus sur leur fabrication, un métier d’art, patience, perfectionnisme…
Concerning the first video of this review, did you hear drums ? Here, taiko, japanese drums softly battle. If you want to know more about their crafted making, I find this video very impressive : dexterity, accuracy, time, patience. In one word : Art.
Hum… Il n’est pas beau, le joueur de taïko ? 😉